SOUVIENS-TOI D'AVANT L'AUBE

À partir du mythe de Mnémosyne, la mère des muses dépeinte par Hésiode dans la Théogonie, mais aussi nourrie de l’expérience de ses rencontres en foyers médicaux avec des personnes « porteuses d’oubli », tout autant que par sa fréquentation de la philosophie poétique de Gaston Bachelard ou des mystiques traditionnelles, Juliette Kempf compose – autour d’un dialogue entre une mère et sa fille – un récit qui plonge au cœur des questionnements liés à la mémoire et à l’oubli. Où la mémoire prend-elle sa source ? Par quel insaisissable voyage le souvenir se fabrique-t-il en nous ? Et surtout... existe-t-il, au-delà ou en deçà de nos mémoires individuelles, une forme de mémoire primordiale, partagée, hors du temps ? Dans une forme d’ascèse où l’écriture est aussi de silence, de lumière et de sons, Souviens-toi d’avant l’aube navigue entre mythologie, réel et rêverie poétique en quête d’autres savoirs et d’autres perceptions.